Il faut croire que j'assume bien mon côté masochiste car encore une fois, je n'étais pas dans ma meilleure forme pour affronter cette deuxième section des Sentiers de l'Estrie. Le dimanche précédent, j'avais fait un demi-marathon. Le lendemain matin, nous partions rendre visite à mes parents à Sept-Iles. Douze heures de voiture, ce n'est pas la meilleure récupération après une course. En revenant, le jeudi, nous avions prévu coucher en chemin mais tous les hôtels étaient complets dans le coin de La Malbaie. Nous sommes donc revenus directement à Sherbrooke, près de 13 heures après notre départ. C'est le lendemain matin que j'ai eu la brillante idée de faire ma deuxième section des Sentiers de l'Estrie à la course. En passant, toutes les photos ont été prises avec mon téléphone alors je m'excuse de la qualité de celles-ci.

Le temps était nuageux et relativement frais alors c'était très bien de ce côté. À environ 1 km du départ, une douleur apparaît au bas du dos du côté droit. J'aurais pu faire demi-tour et rappeler Edith pour qu'elle vienne me chercher mais avec les projets de course que j'ai en tête, je dois apprendre à endurer un inconfort de ce genre. Je me suis dit que ça ferait, encore une fois (voir la section Kingsbury), un bon entraînement mental.

Je suis parti du stationnement d'accès aux parois Larouche. Le sentier suit la route 222 sur environ 1 km avant de la traverser. On parcourt alors la plus belle partie du sentier jusqu'au ruisseau Ely. Il y a de bonnes montées mais trop abruptes et le sentier n'est pas très technique à part les racines. Au ruisseau Ely, il y a un sentier alternatif nous amenant à un autre stationnement. Ça donne une belle petite randonnée de à faire en famille avec de jeunes enfants.

Encore une fois, c'est la partie médiane du sentier, entre le ruisseau Ely et le sentier du Mont Cathédral, qui est moins amusante à courir. Comme cette section est moins fréquentée, l'herbe haute envahit le sentier à plusieurs endroits. C'est beaucoup moins pire que dans la section Kingsbury mais il y a certains endroits où on doit ralentir parce qu'on ne sait pas trop sur quoi on va mettre le pied. Avec la pluie, le sentier était passablement boueux.

Au mont Cathédral, il y a un sentier alternatif pour accéder au sommet. Le sentier principal poursuit sa route jusqu'au stationnement du chemin des Bûcherons. C'est ici que le fun commence pour ceux qui aiment les ascensions abruptes et techniques. Pour atteindre le sommet du mont des Trois Lacs, ça monte beaucoup et uniquement dans les roches. Vous n'aurez probablement pas le choix de marcher souvent dans cette partie. En arrivant près du sommet, le sentier principal fait le tour du mont des Trois Lac et vous donne plusieurs points de vue superbes sur la région du grand Lac Brompton et sur le parc du Mont Orford. Il y a un sentier alternatif qui traverse directement de l'autre côté de la montagne.

Par la suite, c'est principalement une descente un peu moins escarpée que la montée et avec un peu moins de roches. C'est une section que je trouve amusante. Ensuite, il reste 2 ou 3 km pour atteindre la 220 et le chemin des Nénuphars. Comme je le disais en partant, je n'étais pas dans la forme la plus resplendissante alors ça m'a pris un peu plus de deux heures pour parcourir les 14 km.

Les amateurs de mycologie seront servis tout au long du parcours. Il y a une très grande variété de champignons. Comme je ne m'y connais pas du tout, je ne sais pas lesquels sont comestibles.

Pour la prochaine zone, je ne ferai pas l'imbécile. J'attendrai d'être frais et dispo avant de l'affronter car c'est la zone Orford avec le Mont Chauve, le Pic de l'Ours, le sentier des crêtes et le Mont Orford. Un peu plus de 25 km avec un gros dénivelé. Ce sera sûrement amusant. Je vous en reparle après l'avoir fait.

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