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Je nous ai inscrits à cette course il y a environ un mois car Edith en avait besoin même si elle ne le savait pas. Son niveau de confiance était au plus bas malgré des semaines de 80-90km de course. Elle avait une attitude négative lors de nos longues courses en sentiers à cause du stress de ne pas pouvoir réussir les courses au programme cet été. Je me suis dit que c'était le temps de lui prouver ce dont je la savais capable. Le Peak Ultra - 30 Miles semblait le bon endroit pour son premier ultra-marathon (et mon second).

Nous adorons le Vermont et n'avons pas été déçus par les paysages cette fin de semaine. Il pleuvait quand nous sommes arrivés à Pittsfield mais le ciel s'est dégagé juste à temps pour un coucher de soleil spectaculaire. L'endroit était beau, calme et relaxant. Tellement apaisant qu'Edith ne semblait même pas nerveuse à la veille de son premier 50K.

Magnifique coucher de soleil à Pittsfield, VT

Magnifique coucher de soleil à Pittsfield, VT

Dirtbagging

C'était aussi une nouvelle expérience pour nous car nous avions décidé de dormir dans l'auto... Dirtbag style. Edith a dormi comme un bébé et la nuit n'a pas été si mal pour moi. Nous nous sommes réveillés dans un banc de brume vers 6h30. Les coureurs du 50 Miles s'apprêtaient à prendre le départ. Nous avons croisés plusieurs québécois. Je connaissais Antoine depuis le Fat Ass que j'ai fait plus tôt cette année. Il était là avec ses amis Martin et Xavier. Il y avait aussi Jean Frédéric que j'ai connu sur le sentier des crêtes du parc du Mont Orford l'été dernier. J'ai fait la connaissance de Geoff, un Britano-Colombien installé à Montréal depuis un an et demi pour faire son PhD en mathématiques. Je savais qu'ils risquaient de nous rattraper au cours de la journée étant donné que notre départ se faisait plus loin et presque deux heures après eux.

La vue que nous avions, le matin, au réveil.

La vue que nous avions, le matin, au réveil.

Un mini-bus, conduit par le sosie de Stan Lee, nous a emmenés à notre départ. J'ai fait la connaissance d'autres Québécois qui en étaient, comme moi, à leur second ultra après le 55K du Bromont Ultra l'automne dernier. Ils avaient l'air très rapides. Je portais mes Altra Lone Peak et des bas de compression CEP. Je savais que ça donnerait une chance à mes mollets mais je voulais aussi me protéger des tiques. Quand le départ fut donné, avec une quinzaine de minutes de retard, la plupart sont partis très vite. Edith, moi et un gars de l'état de New York nommé Devon, sommes partis à la queue, à notre rythme, sans nous stresser. Devon et moi étions persuadés qu'à cette vitesse, il y aurait probablement des abandons avant le premier ravito.

La première section était une petite boucle d'un peu plus de 9km avec 250m de D+. Il y avait déjà pas mal de boue dans cette section mais ce n'était rien en comparaison de ce qu'on rencontrerait plus tard. Le gars en avant de nous pompait déjà et il faisait plein de détours pour tenter de garder ses pieds au sec. Par réflexe, Edith et moi l'avons imité quelques minutes jusqu'à ce qu'elle décide de passer directement dans une flaque où nous en avions aux chevilles. J'ai dû attacher mes souliers plus serrés après avoir eu peur, par deux fois, d'en perdre un dans la boue. Après cette section, nous n'avons pas revu ce coureur. Je ne crois pas qu'il ait terminé sa course.

Nous entamions la grande boucle de 35km. Jean-Frédéric m'avait averti que cette section était longue et difficile. Tu sais que tu es dans un ultra quand le bénévole te dit que le prochain ravito est dans 21km. Après une courte descente abrupte s'amorçait une autre montée de 250m sur 5km. Edith et moi avions déjà commencé à manger et tout se passait bien. Le paysage était magnifique. Toute la journée, on pouvait voir des ruisseaux, des rivières, des chutes et évidemment des montagnes. Nous ne savions pas encore ce qui nous attendait.

Content d'avoir mes bâtons

Après 17 km, la réalité nous a rattrapés. Ça s'est mis à monter... et ça n'en finissait plus. 450m de D+ sur 4km. Plus on montait, plus la pente était abrupte et chaque tournant révélait une autre ascension. Il y avait des sections à plus de 25% de pente. Nous étions tellement contents d'avoir apporté nos bâtons. Ça nous a permis d'épargner un peu nos jambes pour plus tard dans la course. La montée n'est habituellement pas la force d'Edith mais elle montait avec un bon rythme. C'est dans cette section que nous avons commencé à dépasser des gens qui étaient partis trop vite: un couple assis sur le bord du sentier, un gars qui avait de la difficulté à mettre un pied devant l'autre, une autre fille assise qui nous dit qu'elle a l'impression d'avancer plus vite en rampant qu'en marchant. C'est ici que notre ami Devon nous rejoint. Il est très fort en montée mais a plus de difficulté en descente à cause d'une vieille blessure au genou.

Nous étions contents d'atteindre le sommet et notre moral, notre niveau d'énergie et nos jambes étaient en bon état. Au niveau de la nutrition, tout se passait très bien. La descente était aussi abrupte que la montée et j'avais l'impression que je laisserais Edith derrière car elle est plus craintive en descendant mais même quand j'accélérais beaucoup, je l'entendais derrière moi. En bas de la pente, une belle section de bouette nous attendait sur plusieurs kilomètres. Ça nous rappelait nos sorties dans la slush hivernale. C'est une section qui aurait pu bien se courir si ce n'était de toute cette boue qui nous ralentissait. Après une autre bonne ascension, nous avions un 4km plus relaxe pour descendre jusqu'au au ravito. Nous avons passé deux autres personnes qui avaient de la difficulté à courir. De notre côté, la fatigue commençait un peu à se faire sentir dans les jambes mais tout se passait bien. C'est au ravito que j'ai appris que mon ami Jean-Frédéric, qui était en tête du 50 Miles, a dû abandonner à cause d'une blessure.

La vue de l'autre côté de la montagne

La vue de l'autre côté de la montagne

En partant du ravito, nous étions sur un chemin de terre pendant près de 2km avant d'entrer à nouveau dans le bois pour retraverser les montagnes. Ça faisait du bien de pouvoir courir plus rapidement. Le réveil fut encore une fois brutal avec une ascension de 200m sur un peu plus d'un kilomètre avec des parties à 35% de pente. Nous nous sommes permis une petite pause pour récupérer en profitant de la vue sur le lac et les montagnes. Je savais très bien que ce n'était pas notre dernière montée mais en arrivant au sommet, j'avais vraiment l'impression que le pire était derrière nous. Nous en étions à plus de 37km et tant le moral que le physique étaient encore en bon état. Je commençais à avoir plus de difficulté à manger.

Presque fini de monter :)

Presque fini de monter :)

Dans les descentes suivantes, nous avons passé 4 ou 5 coureurs qui étaient encore bons en montée mais incapable de courir en descente. Ils avaient les quadriceps finis. J'étais très content de notre gestion de course car nous avions encore des jambes pour courir. Non seulement ça mais plus on avançait, plus Edith était forte dans les montées. Nous avions mal aux jambes, évidemment, mais ça ne nous empêchait pas de courir. Le fait de savoir que nous approchions du dernier ravito était une bonne source de motivation aussi.

Après le ravito, nous étions sur des chemins de terre très durs. C'était difficile. Mes jambes me faisaient souffrir et je n'étais plus capable de manger mais je savais que nous avions presque terminé. Juste avant d'arriver à la route principale, un petit détour surprise par le bois nous attendait. Une petite montée où j'ai dû m'aider avec mes mains suivi d'un kilomètre dans le bois avant d'atteindre la route. Ne restait plus qu'à traverser, passer sous un petit pont couvert, traverser le champs et terminer par un petit bout de sentier pour aboutir à la ligne d'arrivée. En débouchant sur la route, on a vu une fille, devant nous, qu'on avait pourtant laissé loin derrière. Elle avait coupé le parcours. Elle a suivi la route au lieu de faire la dernière section dans le bois. C'était peut-être une erreur de bonne fois malgré toutes les indications, les grosses flèches dessinés sur la route et le gros signe qui disait de ne pas continuer par là. J'avoue avoir eu une petite frustration parce que couper un parcours, ça ne se fait pas. Je ne voulais pas finir sur une note négative alors j'ai mis ça de côté en sachant très bien qu'en réalité, nous avions terminé avant elle.

On approche du dernier ravito... peut-être

On approche du dernier ravito... peut-être

Je m'étais fixé trois objectifs avant la course et je les ai tous réalisés:

  • Mon premier était de rester marié... je parle vraiment beaucoup et ça peut devenir fatiguant pour les personnes qui m'accompagnent et 50km, c'est long.
  • Je voulais tout faire pour qu'Edith termine sa course et que ça se fasse dans la joie. Nous avons eu beaucoup de plaisir et sommes restés de bonne humeur tout le long. Même dans la section sur route en dernier, où nous avions tous les deux mal aux jambes, nous avions le sourire aux lèvres.
  • Je souhaitais qu'on finisse en bas de 9 heures même si le temps le plus rapide chez les femmes était de 9h24 l'an dernier. Nous avons terminé en 8h14 et selon Martin, qui a beaucoup d'expérience en ultra, c'était un parcours difficile.

Le parcours n'était pas facile à cause du dénivelé et de la boue. Par contre, pour avoir l'habitude de courir dans les sentiers très techniques du parc du Mont Orford, j'ai trouvé ça beaucoup plus facile techniquement. C'était très beau comme parcours, surtout avec les feuilles qui commençaient à sortir. La météo était parfaite aussi. Avec la chaleur, nous étions content de pouvoir tremper nos buffs en traversant les cours d'eau. Les ravitos laissaient à désirer mais avec toute la bouffe qu'on avait avec nous, ce n'était pas grave. Nous avons passé un superbe weekend.

Trajet du Peak Ultra 2016 - 30 Miles

Quelques statistiques selon le site VisuGPX:

  • Distance totale 49km
  • Denivelé positif cumulé : 2095 m
  • Denivelé négatif cumulé : 2232 m
  • Altitude maxi : 945 m
  • Altitude mini : 257 m
  • Altitude moyenne : 548 m
  • Durée totale : 08h14m01s - dont 00h04m18s de pause
Dénivelé du Peak Ultra 2016 - 30 Miles

Dénivelé du Peak Ultra 2016 - 30 Miles

Constatations du weekend

  • C'est toujours le fun faire une sortie de couple, surtout quand elle implique de courir 50km;
  • On dort quand même bien dans une voiture la veille d'une course;
  • L'ambiance autour d'un ultra est toujours sympathique et relax. On se fait toujours de nouveaux amis et 95% des gens sont hyper sympathiques;
  • C'est fou comme le temps passe vite quand tu cours en forêt avec quelqu'un que tu aimes;
  • J'ai vu le seul finisher du 200 Miles partir sur sa 20ème et dernière boucle et ça semblait plus facile de courir pour lui que pour moi après mes 50k. Respect!
  • Pendant le départ du 50 Miles, le meneur du 100 Miles est passé pour débuter sa dernière boucle avec une pointe de pizza dans la bouche, à 7h00 le matin. Respect! (encore)
  • Je suis extrêmement fier d'Edith qui vient de compléter son premier ultra-marathon... mais pas surpris du tout qu'elle ait été capable de le faire. Je savais qu'elle était prête malgré ses appréhensions et j'avais entièrement confiance dans ses capacités. Malgré tout ça, elle a trouvé le moyen de me surprendre sur la façon de réussir cette course. Je t'aime et je suis fier de toi!
  • Quand tu cours lentement, tu apportes plus de choses dans ton sac car ça prend plus de temps pour arriver au prochain ravito... mais j'ai encore une fois exagéré. J'avais autour de 3000 calories dans mon sac et je ne pense pas avoir mangé la moitié de ce que j'avais apporté. Ajoutez à ça le tape, la trousse de premiers soins, le couteau, l'appareil-photo et d'autres bébelles inutiles et ça commence à être pesant. Je vais m'ajuster pour l'UTMA. ;)
  • Avoir de la variété dans la nourriture apportée a été la clé du succès de notre nutrition de course. La prochaine fois, j'apporterai plus de salé et moins de sucré. J'aurais pris plus de patates.
  • Si vous passez à Pittsfield, VT, arrêtez manger au General Store. :)
Pittsfield's General Store

Pittsfield's General Store


We registered for this race, one month ago, knowing my wife needed a confidence boost. She thought she would not be able to run what we had planned for the year. She was also in a negative mood each time we were running trails together because of the pressure she was putting on herself. It was time to give her a proof of what she was able to do. The Peak Ultra seemed a good choice. It was early enough to recover before the next race and we both love Vermont.

It was raining when we got to Pittsfield, but we got a gorgeous sunset. This place was so peaceful and beautiful. We felt so great that I don’t even think Edith was stressed out about her first 30 Miles race.

We decided to dirtbag it and sleep in the car. We almost overslept and woke off at 6:30am when the people were getting ready for the 50 Miler. We met some friends from Quebec that were almost late for their start. We talked a little bit and wish them good luck. We knew they would pass us later in the race.

Dirtbagging

Dirtbagging

A minivan, drove by a guy who looks like Stan Lee, brought us to our starting line. We were around 30 lining up for the 30 Miler. I was wearing my Altra Lone Peak with CEP long compression socks to help with my calves and keep the ticks away. Almost everyone started really fast. We hung up at the back with Devon, a guy from New York State. We were almost betting that some of them would DNF before the first aid station.

The first part of the race was a small 5-6 miles loop with over 800 feet of climbing. At the top, there was already some mud but it was nothing compare to what was waiting for us later in the race. The guy in front of us was breathing hard already and he was zigzagging, trying to keep his feet dry. Without thinking, we were doing the same before Edith realized how dumb it was and came splashing right by me in an ankle deep puddle. We did not see this guy again and I don’t think he finished the race.

After the aid station, we started the big 22 miles’ loop. You know you are in an ultra when the volunteer tells you the next aid station is in 13 miles. After a short and steep drop, we started climbing again. Another 800+ feet over the next 3 miles. We had already started eating and everything was going well. The scenery was gorgeous: streams, rivers, waterfalls, mountains, … We were dubious to what was waiting for us.

Reality check at mile 11. We started climbing again, but this time, we could not see the end of it. 1500 feet of climbing over the next 2.5 miles. Some parts were at more than 25% inclination. It was brutal and long. I was so happy we had our trekking poles. It saved our legs for later in the race. Climbing is usually Edith’s weakness, but not today. She had a good rhythm and kept moving forward tirelessly. That’s where we started to pass some people that went out too fast: A couple sitting by the trail, a guy that looked like a zombie already, another girl that told us she could move faster crawling than walking. That’s where Devon caught up with us. He’s a very strong climber. Going downhill is harder for him because of an old knee injury.

In the longest climb of the race

In the longest climb of the race

When we finally reached the summit, our spirit, energy level and legs were all in good shape. The descent was as steep as the climb and I thought I would lose Edith for a bit there, but even as I went faster and faster, I was hearing her right on my tail. At the bottom of the mountain, the trail changed to deep mud. It was like running in the muck we had this winter. It would have been a fast section, on rolling hills, if the mud was not slowing us down. After another climb, there was an easy downhill to the next aid station. We passed two people here that were having trouble running. We were a bit tired but still in good shape.

After the aid station, we were on a fire road for over a mile before entering the woods again. It was nice to be able to run fast. Once again, reality check when we got to the bottom of another climb. Over 600 feet of climbing on less than a mile, with some parts at 35%. At least, we had a nice view of the Chittenden Reservoir. I knew it was not our last climb but when we reached the top, I was pretty sure the worst was behind us. We were 23 miles in and our spirit and body were still going strong. Eating was getting harder for me though.

In the following section, we pass 4 or 5 people who were simply not able to run downhill anymore. Their quads were busted. I realized that we had managed our race well so far. We were tired but still had our running legs.

After the last aid station, we were on hard pack fire roads and it was tough on the legs. I knew the end was close. The race had one last trick for us. Before reaching the main road, we had to turn and head straight in the forest, climbing on our hands to get up a little hill. After about 3/4 of a mile, we reached the road and to our surprise, there was a girl crossing it in front of us. Last time we saw her she was at the last aid station, far behind us. I realized she cut the course and skipped the last forest part. I was pissed at first, because I hate cheaters. Maybe it was not on purpose that she missed all the markings, the big arrows on the ground and the sign saying to not continue down the road. Anyway, I did not want to finish the race with a negative mindset, so I forgot about it while crossing the green field that lead us to the last hundred feet of single track before the finish line. It was done! Edith and I were both happy to finish the Peak Ultra.

Heading in the race, I had three goals:

  • Stay married… I talk too much and 30 miles is a long way to annoy someone you run with;
  • I wanted Edith to finish her first ultra in a good mood. We talked and laughed all the way. Even though we were tired, we both had a smile on our face crossing the finish line;
  • I was hoping to run it in less than 9 hours even though the best female time from last year was 9:24. We ran 8:14 on what my friend Martin told me was a tough course.

The race was tough because of the steep climbs and descents, and the mud. On the other hand, we are used to train on very technical trails so this was easier to run. The course was beautiful and the weather was perfect. We really had a great weekend.

Some stats:

  • Total Distance : 30.6 miles (49 km)
  • Total Climbing : 6913 feet (2095 m)
  • Total Descent: 7366 feet (2232 m)

Some thoughts:

  • It’s always fun to have a date with your wife, especially if it involves a 30 miles race;
  • You can sleep well in a car;
  • You always meet new friends in an ultra;
  • Time flies by when you run in the woods with someone you love;
  • I saw the only finisher from the 200 Miler, just when he was starting his 20th and last loop, and he looked better than I did after my 30 Miler. Respect!
  • Just when the RD was about to start the 50 Miler, the leader of the 100 Miler passed by with a slice of pizza in his hands at 7am… Respect! (again)
  • I’m really proud of Edith who just completed her first ultra-marathon… but I’m not surprised that she was able to do it. I knew she was ready. What surprised me was the way she did it. She seemed to gain strength over the course of the race and she was climbing harder and faster toward the end. I love you, and I’m proud of you!
  • When you are slow, you bring more things in your backpack and it gets heavy. Once again, I brought too much. I probably had enough food for a 100 miler and didn’t eat half of it. Add the tape, first aid kit, knife, camera and other things... I will pack better for the next race;
  • The secret with food is to have different stuff. We almost nailed it, but next time, I’ll bring more salty things. I would have liked more potatoes, later in the race;
  • If you drive by Pittsfield, VT, you have to eat at the General Store. ;)
Pittsfield's General Store

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