Les arts ont toujours occupé une part importante dans ma vie. Tout jeune, je passais une partie de la semaine à l’École de musique de Sept-Îles, à attendre mes frères qui y suivaient des cours. Ma mère, tannée de mes demandes répétées, m’a finalement inscrit en violon, à l’âge de sept ans. J’en ai fait pendant douze ans. J’ai aussi joué de la clarinette et de la guitare, et même eu une courte carrière de chansonnier, avant de partir pour l’université.
Au secondaire et au cégep, j’ai été musicien, puis danseur pour la troupe de folklore Tam ti delam, avec laquelle j’ai eu la chance de faire la tournée des festivals en France. J’en garde des souvenirs (et des amis) mémorables. J’ai également fait du popping avec mes enfants, il y a quelques années.
J’ai commencé la photo à l’université. Faut dire que j’avais été inspiré par mon grand frère, qui en faisait beaucoup à l’époque. J’ai même eu une petite chambre noire dans mon appartement, au début des années 1990, où je développais mes négatifs et mes photos. J’ai par la suite été photographe professionnel, de 2006 à 2015. Pendant cette période, j’ai photographié de nombreux mariages et plusieurs familles, principalement en Estrie. J’ai aussi tenu deux blogues (un en anglais et un en français), qui ont eu pas mal de succès à l’époque et qui m’ont donné la chance de faire quelques collaborations à l’international.
Ma fille lors d’un voyage dans la belle région de Charlevoix
Comme je fais rarement les choses à moitié, j’ai peut-être exagéré un peu et je me suis brûlé. Les mariages m’ont poussé vers la « retraite ». J’aimais ça, mais les 48 heures avant l’événement, le stress me rendait insupportable, et la journée d’après, j’étais un loque humaine. Avec de jeunes enfants, je trouvais ça difficile d’être absent presque toutes les fins de semaine de l’été. Je crois toutefois que c’est tout le temps passé derrière un écran à retoucher des photos qui pesait le plus. J’ai tranquillement délaissé cet art, et je commence tout juste à y reprendre goût sérieusement. J’ai toutefois complètement changé d’approche; je vous en parlerai éventuellement.
J’ai toujours aimé le dessin, mais j’ai vraiment eu un coup de cœur lors d’un voyage dans l’ouest, en 2018, en voyant un homme faire une aquarelle à Glacier National Park. Dès notre retour, j’ai acheté un cahier de croquis et le matériel nécessaire pour commencer. J’ai aussi découvert le phénomène du Urban Sketching, auquel j’ai pris goût rapidement. L’an dernier, j’ai tenté de faire un défi 365 : un croquis par jour pendant toute l’année. Régulier pendant les dix premiers mois, j’ai fini par flancher tranquillement par la suite. J’ai tout de même créé plus de 300 croquis.
Lors d’une randonnée au Colorado (2024)
Présentement, j’en fais beaucoup moins, mais c’est une belle activité pour ralentir et prendre le temps de voir ce qui se passe autour de nous. J’adore prendre 30 minutes, lors d’une randonnée, pour immortaliser la scène. Quand je dessine, je vis pleinement le moment présent, ce qui est excellent pour ma santé mentale. Je compte d’ailleurs reprendre l’habitude de faire des croquis chaque jour lors de nos prochaines vacances.
Lors d’une randonnée au Colorado (2025) – Grant Swamp Pass
Et vous? Est-ce que l’art occupe une part de votre vie?