Rassurez-vous, je ne parle pas du succès de Joe Bocan. Il s’agit plutôt d’un thème récurrent ces dernières années, avec le changement de carrière, entre autres. Le titre s’applique actuellement à la course, mais j’y reviens dans un instant. Après un hiatus de plus de six ans, il est plus que temps de redonner un peu de vie à ce blogue. Est-ce que les gens lisent encore des articles de blogue en 2025? Aucune idée. J’ai aussi le goût de recommencer plus sérieusement la photo, et l’algorithme de compression de Facebook est toujours aussi nul, alors aussi bien les exposer ici. Comme le dernier article date de 2021, je tiens simplement à dire que la famille va bien. Edith et moi courons encore, et nous avons fait un superbe road trip dans l’Ouest l’été dernier, que je vous raconterai peut-être. Je suis maintenant traducteur-réviseur à temps plein, nous avons adopté un border-collie, j’ai fait beaucoup de croquis et peu de photo, et je n’ai pas trouvé la Fontaine de Jouvence. Ça résume rapidement les quatre dernières années.

Ghost Train Trail Race 2024

Repartir à zéro, c’est le sentiment que je ressens chaque fois que je vais courir en ce moment. La forme passée n’est plus qu’un lointain souvenir. Il y a un peu plus de deux ans, je me suis blessé au bas du dos – un problème discal qui m’a obligé à prendre une pause de quelques mois. Je n’ai jamais récupéré complètement. Depuis, je n’ai fait qu’un ultra : 50 km à Ghost Train Trail Run l’automne dernier. Cette année, j’ai deux courses prévues à la fin du mois de septembre – 50 km le samedi et 50 km le dimanche – et je ne sais pas si j’y arriverai.

En début d’année, j’avais prévu être à un volume de 80 km par semaine à cette date. J’en suis à la moitié. Mon bas du dos me rappelle sans cesse sa fragilité, mais le problème n’est pas que là. Comme je passe le plus clair de mon temps devant l’ordinateur, j’ai pris beaucoup de poids. Je n’ai pas atteint les sommets de 2011, avant de commencer la course, mais j’ai tout de même 20 kg de plus que lors du Maah Daah Hey, en 2018, où j’étais en pleine forme. En vieillissant, je trouve que c’est de plus en plus difficile de perdre du poids. Je me sens pris dans un cercle vicieux : le surpoids rend la course difficile sur le dos et les genoux (pas évident de courir léger), il m’a fait ralentir (déjà que je n’ai jamais été rapide), les entraînements me prennent plus de temps, et c’est difficile d’augmenter le volume, ce qui complique la perte de poids.

J’ai quand même espoir. J’ai fait mon premier demi-marathon à l’entraînement samedi dernier (probablement mon plus lent à vie). Je suis en semaine de récupération, mais il me reste encore 14 semaines avant ma course. Le prochain bloc vise une augmentation du volume et sera suivi de deux blocs de D+ (et de volume). L’objectif n’est pas d’être rapide, mais de pouvoir finir dans les temps. Évidemment, si je perds du poids d’ici là, ça m’aidera beaucoup. Peu importe ce qui arrivera, je serai sur la ligne de départ, et j’entends bien profiter du paysage.

 

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